Créé en 1928, le FC Sochaux devient le club premier de football français ouvertement professionnel. Devenu FCSM après sa fusion avec l’AS Montbéliard, le club lance la Coupe Peugeot, ancêtre du championnat de France né en 1932. La constellation de “vedettes” formée par la firme dirigée par Jean-Pierre Peugeot (Mattler, Courtois, Abegglen, Di Lorto, etc) est une équipe majeure du football français des années 1930, avec trois titres.
Après la seconde guerre mondiale, la politique de recrutement somptueux se transforme en détection de jeunes talents avec les “Lionceaux”. Une méthode qui permet au club de constamment se maintenir au plus haut niveau, de disputer deux finales de Coupe de France (1959 et 1967) puis de participer aux compétitions européennes à partir de 1972.
En ouvrant l’un des premiers centres de formation en 1974, le FCSM s’offre une nouvelle jeunesse avec un titre de vice-champion de France puis une demi-finale de Coupe UEFA en 1981 avec les Genghini, Stopyra, Anziani et compagnie. La génération suivante, menée par Stéphane Paille, dispute une finale de la Coupe de France en 1988. Après avoir peiné en Division 2, le FCSM retrouve l'élite en 2001. Ses infrastructures rénovées et une politique de formation réaffirmée lui permettent de disputer cinq campagnes européennes et de remporter la Coupe de la Ligue en 2004 et la Coupe de France en 2007.
Créé en 1928, le club sochalien devient en moins de dix ans une équipe majeure du football français. De sa création à la seconde guerre mondiale, le FCSM remporte deux championnats et une Coupe de France.
Jean-Pierre Peugeot, patron des Automobiles Peugeot décide en 1928 de construire un club de haut niveau. Le Football Club de Sochaux est né. Un an plus tard, il recrute des "vedettes" françaises et étrangères qu'il avoue officiellement payer à l'heure où l'hypocrisie est encore de mise. Le club de Peugeot est le premier à afficher ouvertement cette méthode et devient le premier club professionnel français.
Le Britannique Gibson devient l'entraîneur d'une équipe qui compte dans ses rangs Lozès, Mattler, Maschinot, Lehmann ou encore Boros, premières têtes d'affiche sochaliennes. Après une fusion avec l'AS Montbéliard en 1930, le club devient FCSM et innove à nouveau en proposant aux meilleurs clubs nationaux une compétition préfigurant le championnat de France. L'épreuve, qui prend le nom de Coupe Peugeot est remportée par le club sochalien la première année. Au terme de la seconde épreuve en 1932, la FFF décide d'officialiser le professionnalisme et de mettre en place un championnat unifié. Le FCSM a été un détonateur et en deux ans, s'est illustré en battant les meilleurs clubs français ainsi que les sélections nationales de Belgique et des Pays-Bas.
Le FCSM entame la nouvelle compétition avec la ferme volonté d'y triompher. La saison 1932/1933 est un galop d'essai et la suivante est manquée. Malgré la présence de grands noms, l'équipe manque de constance et Gibson en fait les frais. Il est remplacé en 1934 par Conrad Ross, un Uruguayen. Avec Roger Courtois, arrivé un an plus tôt et André Abegglen, un international suisse, l'attaque est impressionnante. Sochaux marque 94 buts, ne perd qu'à quatre reprises et est sacré Champion de France 1934/1935.
Si la constellation de vedettes n'est que quatrième la saison suivante, elle se rattrape en emportant la Coupe de France en 1936/1937 contre le RC Strasbourg tout en terminant le championnat à la deuxième place. Rien ne semble arrêter une équipe qui ne compte dans leurs rangs que des internationaux tels Di Lorto, Duhart, Lauri, Courtois ou Mattler. Ce dernier, qui a joué trois coupes du Monde, devient même en 1938 le recordman du nombre de sélections. En 1937/1938, le FCSM gagne son second championnat après une longue lutte avec l'OM. Ce qui permet au club de Jean-Pierre Peugeot de se construire le plus beau palmarès français des années trente.
Au sommet de sa gloire, le club imagine une solution pour continuer à briller tout en évitant l'inflation galopante des salaires. Les dirigeants recrutent de jeunes joueurs qu'ils souhaitent aguerrir au contact de grands joueurs. Le club va rapidement avoir la possibilité de vérifier son intuition alors que la seconde guerre mondiale débute, que les joueurs étrangers fuient et que les cadres de l'équipe sont mobilisés.
Le club parvient à survivre à la seconde guerre mondiale. Pourtant, rien ne sera plus jamais comme avant, et la détection des jeunes talents va devenir un leitmotiv et une méthode pour permettre au club de se maintenir au plus haut niveau.
Pendant la guerre, le FCSM tente de survivre. Dessaisi de son statut pro, le football français est en hibernation. Le club sochalien s'organise en participant aux compétitions régionales, joue quelques tours de Coupe de France et s'allie à l'AS Valentigney pour devenir FC Sochaux Valentigney pour le football, AS Montbéliard pour l'athlétisme et AS Valentigney pour les autres sports.
En 1942, le FCSV participe à nouveau à un championnat de France. Le club croit revivre, mais est dépecé la saison suivante. Le régime de Vichy met en place une compétition par équipes régionales dont le FCSM est banni tandis que l'équipe de Nancy-Lorraine "emprunte" des joueurs sochaliens pour le championnat et une Coupe de France 1944 que les Lorrains emportent.
A la Libération, le club redevient FCSM, donne à son stade le nom d'un martyr (lire Qui était Auguste Bonal ?) et retrouve la Division 1 en 1945/1946. Le club revit, mais ne peut compter que sur ses anciennes vedettes (dont Courtois, qui jouera jusqu'en 1951) pour entourer de jeunes pousses. L'entraîneur Étienne Mattler ne trouve pas de solution et le FCSM, pour la première fois, tombe en D2.
Le recrutement qui suit la relégation, avec les Tchécoslovaques Humpal et Dupal, est à la hauteur. Le FCSM domine totalement son sujet, est champion de Division 2 et retrouve l'élite en 1947. Là où le club recommencera à se faire remarquer dans le haut de tableau par son style brillant.
1949, le président Chabrier décide de passer à la vitesse supérieure concernant les jeunes joueurs. Le club détecte et réunit au Cercle Hôtel Peugeot des jeunes parmi les meilleurs de France, tel Jean-Jacques Marcel qui deviendra International.
Alimentée en jeunes joueurs de grande qualité, l'équipe première dirigée pendant près de huit ans par Gaby Dormois est toujours placée (vice-championne de France en 1953) et atteint en 1959 la deuxième finale de la Coupe de France. La partie contre le Havre AC est tout aussi indécise qu'en 1937 face au RC Strasbourg et les équipes se séparent une première fois sur un score de parité (2-2) même si le FCSM inscrit un but une seconde après que l'arbitre eut sifflé. En match d'appui, les Sochaliens jouent de malchance, touchent les poteaux trois fois et encaissent trois buts sur trois contres.
Mis en difficulté au début des années soixante, le FCSM en ressort plus fort et participe pour la première fois à une compétition européenne en 1972.
Le FCSM réalise en 1959/1960 un exercice poussif qui mène le club en Division 2. La remontée sous les ordres de Louis Dupal est immédiate, mais le club manque de joueurs expérimentés et ne se maintient pas. S'il lui faut deux saisons par la suite avant de retrouver l'élite, le club en ressort plus fort, se structure et continue à croire en la formation des jeunes joueurs.
Grâce à une génération représentée par Quittet, Lickel ou encore Schmitt, le club fait bonne figure en championnat et atteindra même en 1967 une finale de Coupe de France conclu d'une défaite (3-1) face à l'Olympique Lyonnais.
La saison suivante, en 1968, le FCSM accroche une troisième place et confirme son renouveau. Les supporters se prennent à rêver d'un destin européen que la troisième place obtenue en 1972 offre à une équipe solide menée par un Georges Lech venu se relancer en Franche-Comté et entouré de joueurs de qualité qui ont pour noms Watteau, Piat, Battmann ou celui des Yougoslaves Sélès et Melic.
La qualification européenne devait être une récompense. Elle sera un calvaire. Éliminé par les amateurs danois de FREM Copenhague, le FC Sochaux-Montbéliard se sépare de quelques cadres, puis accueille un homme aux idées bien définies, René Hauss.
Les dirigeants sochaliens ouvrent une école de football en 1974. Grâce à nombre de ses pensionnaires, le FCSM atteint le dernier carré de la Coupe UEFA en 1981, puis la finale de la Coupe de France en 1988.
Ouvert en 1974 sous les ordres de Pierre Tournier, le centre de formation sochalienne accueille dès les premières années une génération qui fera les beaux jours du club. Genghini, Bats, Benoît puis Stopyra, Anziani, Ruty ou Bonnevay grandissent, progressent et intègrent peu à peu l'équipe professionnelle dirigée par Hauss et Barret, puis Fauvergue.
Dans le même temps, le club se restructure avec à sa tête Jacques Thouzery. Patiemment, le FCSM construit une équipe compétitive, et après une nouvelle campagne européenne en 1975, est vice-champion de France en 1980. Encadrés de quelques joueurs expérimentés (Revelli, Rust, Ivezic ou encore Djaadaoui), les jeunes vont mener le club vers les sommets européens.
Sochaux élimine, lors de la Coupe UEFA 1980/1981, le Servette de Genève, Boavista Porto, l'Eintracht Francfort et le Grasshopper Club Zurich avant d'échouer de peu en demi-finale face aux Néerlandais d'AZ'67. Une des plus belles pages du football sochalien d'après-guerre.
Malheureusement, le groupe jeune et talentueux va être pillé en quelques années. Saigné de ses meilleurs éléments, le FCSM est obligé d'intégrer rapidement de nouveaux jeunes qui n'ont le temps de s'aguerrir au contact du haut niveau.
En 1983, le club rejoue la Coupe UEFA avec un groupe très renouvelé et est éliminé dès le premier tour. Le club a perdu de sa superbe et peine à jouer les premiers rôles en championnat. Au point de terminer barragiste en 1987 face à l'AS Cannes qui l'emporte chez elle (2-0) après avoir perdu d'un rien (1-0) à l'aller. Le FCSM est poussé en Division 2 après 24 saisons de suite parmi l'élite.
Sylvester Takac, qui avait déjà été entraîneur en 1983/1984, revient aux affaires et le club recrute deux internationaux yougoslaves pour entourer des jeunes pousses qui ont pour noms Paille, Rousset, Sauzée ou Silvestre. L'équipe écrase son groupe de D2, atomisant le favori lyonnais 7-1 à Gerland et ne perdant qu'à deux reprises. En parallèle, la jeune génération sochalienne participe activement au titre de Champion d'Europe décroché par les Espoirs français.
En plus de l'accès à l'élite, le FCSM réalise un superbe parcours en Coupe de France et dispute la finale face au FC Metz. Les Lionceaux s'inclinent aux tirs aux buts à la suite d'un match haletant. Mickaël Madar, cinquième tireur, manque alors son tir au but. La saison suivante, le FC Sochaux-Montbéliard poursuit sur sa lancée et termine quatrième du championnat, ne sortant de la coupe qu'en demi-finale contre l'AS Monaco, encore une fois aux tirs aux buts.
Le FCSM regoûte à la Coupe d'Europe et, après un premier tour facile, tombe face à la Fiorentina sans perdre (0-0 en Italie et 1-1 au Stade Bonal). L'équipe, qui a perdu Stéphane Paille à l'intersaison, terminera à nouveau quatrième de Division 1, mais sans accéder pour autant à une qualification européenne.
En 1991, le FCSM peine et les jeunes joueurs lancés dans le grand bain sont moins performants qu'auparavant. La relégation est évitée de justesse comme c'est le cas pendant quatre saisons. En 1994, le club recrute avec ambition, mais la mayonnaise ne prend pas et c'est en crise qu'il aborde son 500e match de championnat, victorieux face à l'AS Cannes. Le président Jacques Thouzery puis l'entraîneur Sylvester Takac quittent leurs postes mais rien n'y fait et en, fin de saison, le FCSM retrouve la D2 sept ans après l'avoir quittée.
Après avoir peiné en Division 2, le FCSM retrouve l'élite en 2001. Ses infrastructures rénovées et une politique de formation réaffirmée lui permettent de retrouver la Coupe d'Europe et de remporter deux coupes nationales.
Commence en 1995 l'une des périodes les plus difficiles du FC Sochaux-Montbéliard en terme de résultats, alors que ses installations ne répondent plus aux normes en vigueur. Pendant deux saisons, le club végète avant de retrouver un peu de sa superbe en 1997/1998 quand, dans un même temps, le président Gilles Daget obtient les financements pour la rénovation complète du Stade Bonal et le déménagement du centre de formation. L'équipe entraînée par Faruk Hadzibegic accroche une troisième place synonyme de promotion lors du dernier match de la saison remporté (2-1) à Martigues.
Après une seule saison en Division 1, le FCSM est pourtant relégué. Les ingrédients d'un retour pérenne parmi l'élite sont toutefois réunis avec des joueurs d'expériences, une jeune génération menée par Frau, Ljuboja, Meriem, Pedretti ou encore Monsoreau et la nomination de Jean Fernandez au poste d'entraîneur en septembre 1999. Le nouveau Stade Bonal ultra moderne (qui sera inauguré en 2000) et le centre de formation réimplanté à Seloncourt offrent quant à eux des installations performantes.
Le club dirigé à partir de décembre 1999 par le président Plessis peut se construire sur de nouvelles fondations solides. Si, lors de la saison 1999/2000, le club échoue d'un rien pour l'accession, la saison suivante est celle de la consécration, avec un titre de Champion de France de deuxième division.
Le FCSM est alors de retour parmi l'élite avec l'ambition et la volonté de produire un jeu attrayant, de se stabiliser parmi l'élite et de progresser chaque saison. Après une huitième place en 2002, synonyme de qualification en Coupe Intertoto, l'équipe est placée sous le commandement de Guy Lacombe et termine deux fois cinquième. Mieux, le FCSM dispute deux finales de Coupe de la Ligue et remporte le trophée en 2004.
Dans les années 2000, le club renoue également avec la Coupe UEFA. La première saison, le FCSM élimine le Borussia Dortmund avant de chuter avec les honneurs face à l'Inter Milan. Un an après, le club atteint une nouvelle fois les seizièmes de finale et chute face aux Grecs de l'Olympiakos, non sans avoir auparavant battu à l'extérieur le futur finaliste, le Sporting Lisbonne.
Les Sochaliens écrivent en quelques saisons les plus belles pages de l'histoire du club après-guerre. Comme un symbole, soixante-dix ans après son unique succès dans la compétition, le FCSM remporte en 2007 la Coupe de France sous la férule d'Alain Perrin. Un coup d'éclat comme celui de 2011, lorsque le club atteint la cinquième place de Ligue 1 mené par le meilleur passeur du championnat, Marvin Martin, et les attaquants Maïga et Ideye.
Après plusieurs saisons de lutte pour le maintien, le FCSM finit par quitter l'élite en 2014. Non sans s'être offert sous la conduite d'Hervé Renard une magnifique fin de saison... malheureusement conclue d'un revers dans la "finale" pour le maintien face à Evian Thonon Gaillard.
Relégué en Ligue 2, le FC Sochaux-Montbéliard a dû digérer une nouvelle réalité sportive, mais aussi la vente par son actionnaire historique.
Un an après sa relégation, le FCSM est racheté le 17 juillet 2015 par le groupe Tech Pro, devenant le premier club de football européen à passer sous pavillon chinois. Quelques semaines plus tôt, le Club a remporté la Coupe Gambardella et compte en son sein une génération talentueuse.
L'équipe première peine à se mêler à la course à la montée que ce soit avec Olivier Echouafni, Albert Cartier et Peter Zeidler malgré parfois de belles promesses et de belles carrières en coupes nationales. Les Sochaliens se rappellent aux bons souvenirs des clubs de l'élite en battant l'Olympique de Marseille, l'AS Monaco ou le FC Nantes pour atteindre une demi-finale de Coupe de France en 2016 et un quart de finale de la Coupe de la Ligue en 2017.
En coulisse, la gestion du Club par Tech Pro est particulièrement sujette à caution avant d’être confiée aux Basques du groupe Baskonia en 2018/2019. Avec José Manuel Aira puis Omar Daf à la tête d’un effectif hétéroclite, le FCSM doit se battre pour sa survie dans le monde professionnel l'année même de ses 90 ans.
Finalement sauvé à la dernière journée face au Grenoble Foot dans un Stade Bonal condamné à huis clos, le FCSM ouvre une nouvelle aire avec l'arrivée du Groupe Nenking comme propriétaire.
Après une saison 2019/2020 tronquée par la crise sanitaire liée au Covid-19, le FC Sochaux-Montbéliard a sous la conduite d'Omar Daf terminé au 7e rang en juin 2021 et au 5e l'année suivante. Un classement, le meilleur depuis sa relégation, qui a ouvert la porte de play-offs malheureusement conclus par une élimination à Auxerre aux tirs au but. La saison qui a suivi a été marquée par les grands moyens mise à disposition d'une équipe longtemps en course pour la montée avant de s'écrouler... et de voir son actionnaire de pas pouvoir lui permettre de conserver administrativement sa place en Ligue 2 BKT. Le FCSM a quitté pour la première fois de son histoire l'une des deux premières divisions du football français et seule l'arrivée de nouveaux actionnaires lui a permis de s'inscrire in extremis en National.