La formation, dans l'ADN du FC Sochaux-Montbéliard

Le FC Sochaux-Montbéliard a toujours pris soin d’accompagner les jeunes joueurs dans leur formation. Dès les années 1930, le Club enseigne son jeu et ses valeurs à de jeunes éléménts locaux. Le FCSM a ensuite été précurseur dans la détection et la formation avec son "École des Lionceaux" dès 1949 puis son Centre de formation en 1974. Ce qui en fait une référence reconnue internationalement dans le domaine.

Le club sochalien possède son école de football dès sa création en 1928. Durant dix ans, l'équipe première est certes composée de "vedettes", mais l'effectif professionnel compte des joueurs du cru passés par cette école tel l’Audincourtois Roger Hug, titulaire lors de la finale de la Coupe de France remportée en 1937. 

En septembre 1939, la quasi-totalité des professionnels sochaliens restés en France est mobilisée. Durant la "drôle de guerre" qui s’ensuit, puis la bataille de France en mai 1940, de nombreux joueurs sont prisonniers. Le FCSM survit et doit se contenter de matches amicaux disputés avec ses jeunes et quelques pros en permissions ou qui reviennent au compte-goutte de captivité.

Dès 1949, le club ouvre une École des Lionceaux. De jeunes talents recrutés partout en France travaillent à mi-temps pour Peugeot tout en apprenant le métier de footballeur. Une idée novatrice qui va permettre au FCSM de fréquenter le plus haut niveau hexagonal et de proposer un jeu attractif.

Avec deux tiers de joueurs issus de la formation, le FCSM est vice-champion de France, atteint deux finales de Coupe de France et remporte deux Coupes Drago. Parmi les Lionceaux, Claude Quittet est originaire du pays de Montbéliard quand Jean-Jacques Marcel, Henri Biancheri et Bernard Bosquier viennent du sud de la France, Raphaël Tellechea de Paris et Gérald Le Roy de Bretagne.

Le Centre de formation du FC Sochaux-Montbéliard voit le jour le 5 août 1974. Le Club est encore précurseurs au niveau national, avec le FC Nantes et l’AS Saint-Étienne. L’idée mise en place répond à un double objectif : préparer le jeune footballeur à l'exercice de son futur métier et lui assurer une formation scolaire susceptible de l'aider dans sa reconversion.

Dès leur première année de formation, les juniors sochaliens disputent une finale de la Coupe Gambardella. À Reims, en lever de rideau d’une demi-finale de Coupe de France face à un FC Nantes tenant du titre, les Sochaliens emballent le public par leur jeu direct et très offensif, touchent deux fois la transversale et égalisent sur un coup franc de Bernard Genghini avant d'échouer aux tirs au but...

Le Centre de formation du FCSM est très rapidement devenu une référence au niveau national, sous l'impulsion de son premier responsable, Pierre Tournier. Les résultats sont à la hauteur de l'investissement avec un titre de vice-champion de France en 1980 et une demi-finale européenne l’année suivante. Encadré de quelques cadres, les joueurs formés au club comme Stopyra, Genghini, Anziani, Benoît, Bezaz ou encore Meyer brillent.

Le Centre de formation déménage depuis préfabriqués aux abords de l’avenue Chabaud-Latour jusqu’au pied su Stade Bonal dans trois "villas". Une génération talentueuse remporte la Gambardella en 1983. C'est la même qui mène le Club en finale de la Coupe de France cinq ans plus tard, puis en Coupe d’Europe. Ses cadres se nomment Stéphane Paille, Franck Sauzée, Gilles Roussey ou Franck Silvestre.

Alors que le FCSM est en mutation, voit le Stade Bonal se reconstruire et son équipe première retrouver l'élite après trois années en D2, une génération de jeunes formés au Club s'impose en équipe première. Menée par Pierre-Alain Frau et Benoît Pedretti, elle la mène à des titres (champion de France de D2, Coupe de la Ligue) et des épopées européennes.

Le vieillissement des installations près du Stade Bonal entraîne un déménagement dans la commune de Seloncourt, au Château du Bannot, ancienne propriété de la famille Peugeot. le nouveau "Centre de formation aux métiers du football Roland Peugeot" est inauguré le 8 juin 2000. Avec cet outil moderne financé grâce à l'aide des collectivités locales, le FCSM reste une référence en matière de formation. 

En finale du championnat de France des dix-huit ans" (catégorie devenue ensuite U19), les jeunes sochaliens s'imposent 3-0 face à l'Olympique Lyonnais. L'équipe dirigée par Francis Gillot, qui compte notamment dans ses rangs Guirane N'Daw, Badara Sène et Julien Quercia, montre que le FCSM, en pleine réussite avec son équipe première, possède un bel avenir. 

Quelques heures avec l'équipe première, victorieuse de la Coupe de France, les jeunes sochaliens avaient montré le chemin en s'imposant (comme leurs aînés) aux tirs au but au Stade de France. Les U19 sochaliens, menés par Matthieu Dreyer, Loïc Poujol, Vincent Nogueira, Marvin Martin, Sloan Privat ou encore Édouard Butin, remportent la deuxième Coupe Gambardella de l'histoire du FCSM. Sur le banc figure Éric Hély, vainqueur comme joueur en 1983. 

Avec un titre en championnat de France U17 et une finale de Coupe Gambardella (perdue aux tirs au butrs face au FC Metz), la saison 2009/2010 a été presque parfaite pour le Centre de formation sochalien. Des résultats de premier plan qui sont récompensés par la Fédération Fançaise de Football, le FCSM se voyant attribuer en septembre 2010 le "Challenge du Meilleur Club de Jeunes". 

Face à Olympique Lyonnais qui fait figure de favori, les U19 sochaliens ne tremblent pas au Stade de France. Tout en maîtrise, comme cela a été le cas tout au long de son parcours, elle marque par Thomas Robinet puis Marcus Thuram. Encadrés de Maxence Prévot, Jeando Fuchs, Jérôme Onguéné, Sofiane Daham ou encore Jean Ruiz, ils permettent à leur entraîneur Éric Hély de réaliser un inédit triplé.